À vendredi, Robinson

À vendredi, Robinson

In À vendredi, Robinson, Mitra Farahani organises an encounter between two of cinema’s leading figures, Jean-Luc Godard and Ebrahim Golestan. A digital correspondence, continuing every Friday. 

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« Chaque vendredi – pas saint, « vivo! » – devient rituel d’un tournage au temps long, d’île à île et d’enclave à enclave (Suisse-Sussex), pour un documentaire qui met en relation deux Vendredis érudits, sages, sauvages ou fous, qui ne sont même pas sûrs, comme un amour de Swann, de « se correspondre » : Jean-Luc Godard, Ebrahim Golestan. Long courrier entre eux par mails, mise en correspondance comme on met alors en disponibilité, en jeu, et comme on garde ses distances, pour se garder soi-même – distance géographique, physique, respectueuse, d’esprit et de préoccupations. L’un travaille à un film, l’autre est travaillé par le beau film de Mitra Farahani. La cinéaste est la gardienne, non des hommes donc, mais de leur parole. Film flamme. »

Camille Nevers1

 

« D’un coin à l’autre de l'Europe, deux solitaires s’envoient des signaux selon des codes différents. Golestan cultive les fleurs de son immense culture, Godard sirote à petite gorgée l’omniprésence de sa relation à un deuil (de la jeunesse? de l’amour? de la révolution? du cinéma?) dont il a fait depuis quelque quarante ans la pierre philosophale de son alchimie sensitive, hypnotique. Chez l’un, avec l’autre, Mitra Farahani compose, assemble, capte des échos. La nuit vient. Le sourire reste. »

Jean-Michel Frodon2

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