Præsidenten

Præsidenten
The President

A judge sees his illegitimate daughter facing a trial for the murder of her newborn child, also out of wedlock. He is certain that she will be sentenced to death.

EN

“Carl Theodor Dreyer’s debut feature, The President, is probably his most aggressive and socially pointed work, attaining an astonishing maturity for a first film. It deals rebelliously and in an enraged fashion with several moral issues that probably bear some connection with Dreyer’s own alleged status, if one believes Maurice Drouzy’s book, as the son of an unwed mother (later adopted by a married couple). It was also a film deeply admired by Danièle Huillet & Jean-Marie Straub, whose early short, Machorka-Muff (1962), may well have been influenced by Dreyer’s film.”

Miguel Marías1

 

FR

« Le Président (1918) lui met le pied à l’étrier : « J’ai fait ce film un peu à titre d’étude et d’expérience ». Plutôt que des acteurs grimés interprétant des personnes âgées selon les conventions en vigueur, il choisit de véritables personnes âgées, et confie des petits rôles à « des gens rencontrés dans la rue, ou des acteurs de seconds rôles dans des premiers rôles à la place de plus prestigieux ». Ce récit d’une fille-mère condamnée à mort pour infanticide et victime d’une société oppressante et patriarcale offre un type de personnage et un style de récit sur lesquels il reviendra tout au long de sa carrière. Il élabore dès ce film son rapport au décor de cinéma : « Je m’efforçai de sortir de ces intérieurs en série et impersonnels tels qu’ils étaient imposés par un peintre spécialisé en décors. Contrairement à ce qui se pratiquait alors, je construisis moi-même mes décors. Je désirais pouvoir marquer mes films de mon empreinte jusque dans les plus petits détails et pour ce qui était des intérieurs, je voyais un rapport entre la personnalité d’un individu et l’environnement dans lequel il a choisi de vivre ». »

Samuel Petit1

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